Reportage : La Recolte en riziculture, le casse-tête et calvaire permanents...

sam, 15/08/2020 - 23:03
la fameuse batteuse "Bourgane"...

Pendant la production du riz, de cette contre saison chaude 2020, les petits et moyens producteurs ont été confrontés à plusieurs difficultes et incertitudes dû à des risques liés à l’écologie.

Le climat de cette période allant de mars à juin, subissent parfois des revirements climatiques pas toujours favorables à la riziculture. A titre d'exemple, la mauvaise maîtrise du calendrier cultural, engendre un climat d'’incertitude généralisé chez les agriculteurs, notamment les plus démunis.
L’accumulation de ces facteurs d’incertitude se traduit aussi à plusieurs niveaux, puisqu'elle désorganise l’itinéraire cultural du riz, avec une incidence sur le rendement, voire si la probabilité de pluies est prévue tous les deux jours sur sept; dans ce cas de figure, tous les périmètres dont les parcelles à maturité physiologique, ont subi la verse et les eaux de pluie.

Ce même fléau affecte la solidité et la qualité du grain de paddy, l'usinage, les moisissures peuvent même aller à la pourriture. Déclenchement de la germination de graines sur les panicules,

Il existe différentes méthodes de moissons de riz chez les petits producteurs, notamment le battage traditionnel manuel ainsi que le battage mécanique local.
Les petits producteurs qui n'ont pas accès aux moissonneuses batteuses modernes, utilisent une batteuse locale, très connue sous le nom local de "Bourgane"
Malheureusement ce ne sont pas tous les producteurs, déjà très démunis, qui en possèdent, malgré qu'il soit un outil bon marché, qui ne réclame comme paiement qu'un sac, à partir de dix sac battue ou obtenus.

L'ecart des moyens mis pour la recolte chez les uns très faibles, qui arrivent à peine à terminer leur campagne, explique une vulnérabilité de petits producteurs, qui manquent de tout face à des agriculteurs privés, qui bénéficient de tout et à toutes les étapes et même la commercialisation, qui leur est relativement favorable.

Il faut parer à cette situation et reduire l'écart qui existe entre ces deux entités, qui doivent se compléter et s'entraider, au lieu d'une concurence inegale très déloyale et injuste, pour enfin se présenter en premier chez les usiniers, afin davoir le meilleur prix.

En fin, il faut rappeler la mauvaise gestion du calendrier cultural, de la part des agriculteurs et des techniciens, notamment la délégation du développement rural, qui a la mission officielle du suivi, sur le respect strict du calendrier cultural, à ses différents niveaux.

Toute politique agricole qui ne s'intéresse pas aux petits producteurs, est vouée à l'échec, puisque les hommes d'affaires n'investissent que dans du rentable et si par malheur ou par changement improbable de cap, il n'y aura plus d'agriculture capable d'assurer une autosuffisance en riz, à plus forte raison dans les autres formes d'agricultures qui doivent normalement garantir une saine et stable sécurité alimentaire.

             >> Pr Sall/Sid'ahmed... 

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