Rosso-Sénégal : Police frontalière, haut lieu de corruption, d’arnaque organisée et de mépris…

ven, 04/01/2019 - 16:06

 

Rosso-Sénégal, petit quai miséreux de traversée, devenu un poste frontalier juteux rapportant plus que toutes les structures sénégalaises frontalières à la Mauritanie.

Wikipédia : Rosso est une ville du nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie. Wikipédia

Population : 10 717 hab. (2007)

Département : Dagana

Superficie : 68 ha = 0,68 km2

Coordonnées : 16° 30′ 00″ nord, 15° 49′ 00″ ouest

 

Du simple village escale d’approvisionnement pour les localités environnantes du Sénégal, à partir des commerces mauritaniens, Rosso-Sénégal s’est transformé avec le temps, d’une petite commune rurale partie de rien, dépendant sur le plan administratif de Richad Toll, un autre village industriel sucrier, et de Dagana, le chef-lieu en abandon, en une ville qui fait une face méprisante pour ne pas dire concurrente à Rosso Mauritanie capitale du Trarza...

Face à sa fulgurante émergence d’un village riverain précaire, ou tous s’y trouvait d’interdit par les mœurs et les lois en vigueur, ses rues se sont étonnement allongées sur le long de la rive, tentant d’égaler Rosso, Legwareb la ville de face frontalière, capitale de l’une des plus grandes et riches régions de Mauritanie.

Cette mégalomanie ou folie de grandeur s’accaparant de ce qui s’appelait naguère Ross-Sénégal comme Ross-Bethio, se transforme en doléance arrogante allant jusqu’à réclamer un commissariat spéciale qu’elle trouva comme Richard Toll, une mairie à part entière qui ne verra pas le jour, un département, qui fait rire les responsables étonnés de l’administration territoriale sénégalaise.

Pourquoi ces rejets polis sur le plan administratif, pourtant méritée face au nombre grandissant d’habitants qui se s’entassent dans une ville qui fait à peine trois cents mètres de large ? La réponse est pourtant simple, Rosso- Sénégal n’a pas d’habitants autochtones, ses occupants sont composés essentiellement d’anciens agriculteurs, de pêcheurs reconvertis en piroguiers et trafiquants ou facilitateurs dans ces domaines très lucratifs et réguliers.

Des maures sénégalais, une véritable calamité, se mêlent avec difficulté aux walo-walo et quelques familles peuls. Les fonctionnaires de la douane, leurs collègues de la police et quelques assureurs font l’ossature des cadres qui habitent de façon permanente Rosso-Sénégal.

Pour ce qui est des autorités la plus en vue c’est la police, qui fait la pluie et le beau temps grâce à une corruption institutionnalisée et bien organisée, cette police très spéciale se singularise par une arrogance telle, animée d’un appât du gain mesquin et très dangereux. Une police très spéciale qui gère une caisse pour ne pas dire tontine alimentée par une corruption arrachée avec mépris et contrainte aux  pauvres usagers mauritaniens.

Pas un mauritanien ne peut passer la frontière sans laisser un pourboire non justifiée, que si les belles écritures dans de gros carnets des formalités, finissent par cette fameuse injonction du montant de la corruption à débourser qui est de 2000f quand tout est en règle, 5000f, quand la pièces est expiré ou défectueuse, de 200.000 f  pour des cas spéciaux d’enfant n’ayant pas d’autorisation parentale etc...

Donc pour pouvoir aller jusqu’au bureau de Macky Sall et traverser le fleuve de Ziginchor, il suffit de verser les cinqs fameuses mille francs et le tour est joué en contre partie d’un bout de papier, avec lequel vous allez pouvoir faire un confortable aller/retour dans le fameux pays du sounougal/terranga. Et faites ce que vous voulez du Sénégal, aller de long en large et personne ne peut vous inquiéter.

Pourtant à vue de loin tu as l’impression que cette police frontalière veille à tous les détails sécuritaires, en réalité, il n’en ait rien, toutes ces vérifications et toute cette arrogance ne sont animées que par le scandaleux appât du gain provenant des poches de pauvres mauritaniens, qui se précipitent en compagnie, pour la plupart de malades, afin de solliciter les médecins de Dakar, plus humains et moins mesquins que la police, même les ressortissants de la Cedeao, ne sont pas à l’abri de ces agents et responsables de la police frontalière. Une police devenue complètement folles ces derniers temps, se transformant à de véritables monstres frontaliers de Rosso Sénégal.

Et cette attitude n’est pas étonnante d’une police qui a été la seule en Afrique et au monde, à être renvoyée par excès d’arrogance sous le président Diouf, une police, qui passe son temps les yeux braqués sur leur Smartphone, ne faisant de répit que pour enregistrer un état et tendre la main à la corruption. Des agents qui durent à Rosso Sénégal, passant près d’une décennie dans un même poste, connu par leur patronyme énigmatique de soi-disant fermeté, qui en réalité n’est qu’un moyen typiquement sénégalais de faire débourser de l’argent à tout visiteur du pays de la terranga.

Les autorités frontalières mauritaniennes, sollicités à maintes reprises par des ressortissants mauritaniens victimes d’harcèlement et de violence physiques parfois, de la part des agents, vous exprime leur impuissance face à ce phénomène de la corruption organisée de Rosso-Sénégal, même si la police mauritanienne s’adonne elle aussi à la même pratique, elle observe une certaine discrétion, de honte, moins d’arrogance et de mépris.

Les mauritaniens qui parfois refusent d’abdiquer face à une dépossession, sont harcelés et trainés au quai afin d’être expulsés, j’ai moi-même assisté impuissant à un agent piétinant avec ses bottes un mauritanien en présence de sa femme et son enfant, pour avoir contesté publiquement le non respect et les failles de la file d’attente, que des bénévoles sans aucun lien avec la police, tentent fallacieusement d’organiser pour gagner, eux aussi, quelques petites corruptions...

Les agissements de cette police frontalière de Rosso Sénégal est connue de toutes leurs hiérarchies, qui se partagent entre impuissants, comme la police de Mauritanie et les autorités administratives (Hakem et Waly), consentant comme le commissaire de Rosso Sénégal et même plus, car le directeur de la sureté régionale et même nationale, détiennent les noms de différents agents et brigadiers qui sévissent au vue et au sue de tous dans ce poste devenue tristement célèbre de Rosso-Sénégal.

 

                                                                                                                                                                                                   > Sidi Ahmed.....