Mauritanie : Combien gagnent les enseignants et les professeurs ?
Kassataya - En Mauritanie, les enseignants et professeurs perçoivent des salaires qui varient en fonction de leur niveau d’enseignement et de leur échelon. Les montants que nous évoquons concernent les enseignants au premier échelon, avec une progression d’échelon tous les deux ans.
Un instituteur bachelier , qui enseigne dans le cycle fondamental, touche un salaire de base de 107 000 MRO par mois.
– Un professeur de collège perçoit 114 000 MRO par mois.
– Un professeur de lycée gagne quant à lui 130 000 MRO par mois.
Ces montants représentent le salaire de base et n’incluent pas les différentes indemnités dont les enseignants bénéficient tout au long de l’année.
Indemnités supplémentaires :
-Indemnité de craie : Elle est payée tous les trois mois, à hauteur de 45 000 MRO par mois sur les 12 mois de l’année, soit un total annuel de 540 000 MRO.
-Indemnité d’encadrement : Elle est fixée à 10 000 MRO par mois et versée tous les trois mois pendant les neuf mois de l’année scolaire, totalisant 90 000 MRO par an.
– Indemnité d’équipement : Une indemnité annuelle de 40 000 MRO, versée chaque année en avril. Indemnités spécifiques à l’enseignement fondamental :
Certains instituteurs bénéficient également de primes supplémentaires selon les spécificités de leur poste, comme l’indemnité multigrade, pour ceux qui enseignent dans des classes composées de plusieurs niveaux d’élèves, ou encore l’indemnité de bilinguisme, dans le cadre des programmes multilingues.
Dysfonctionnements administratifs
Malgré l’existence de ces différentes indemnités, il convient de souligner les irrégularités récurrentes dans les paiements et la gestion administrative des salaires.
Les enseignants, aussi bien dans les administrations centrales que régionales de l’éducation nationale, se plaignent régulièrement de retards dans le versement des indemnités, ainsi que de disparités dans les montants perçus.
Ces irrégularités créent un climat d’incertitude qui pèse sur le moral des enseignants et peut affecter la qualité de l’enseignement dans le pays.
Ainsi, malgré un cadre salarial théoriquement bien défini, ces obstacles continuent de poser des défis aux enseignants et à l’ensemble du système éducatif mauritanien.
Souleymane Hountou Djigo