L’ordre du jour de la séance plénière tenue ce samedi 07 janvier à l’Assemblée nationale comportait un seul point : discussion du bilan du gouvernement. Naturellement, c’est le premier ministre qui était venu défendre l’état d’exécution du programme de son équipe et ses perspectives pour l’année prochaine.
Revigoré par une forte présence des députés dont la plupart sont issus de l’UPR, son parti, et des formations constituant sa majorité, M. Yahya Ould Hademine s’est globalement bien défendu, étayant à chaque fois ses propos par des chiffres qui expriment de façon éloquente, selon les termes de plusieurs intervenants, la bonne santé économique du pays, réalisée grâce à une politique adoptant la rigueur dans la gestion et une bonne gouvernance à toutes les échelles.
Dans ce chapitre, le premier ministre a souligné que les réserves du pays en devises n’ont jamais été en dessous de 800 millions de dollars en 2016 et qu’elles dépassent, en ce moment, ce montant qui garantit les besoins du pays pour 6 mois. Il a insisté dans ses réponses aux députés sur la situation économique du pays, précisant qu’il n’a jamais été question d’un déficit de paiement d’arriérés de quelque nature que se soit.
La lutte contre la gabegie et la corruption est une orientation irréversible de notre gouvernent, dira M. Yahya Ould Hademine.
Faux, rétorque l’opposition
La députée de Tawassoul, Mme Hindou Mint Deh a précisé dans son intervention que la lutte contre la gabegie est instrumentalisée pour régler ses comptes avec les opposants au régime tandis que ses partisans impliqués dans certains dossiers agissent dans l’impunité totale. Elle a rappelé dans ce cadre le dossier dit de la Sonimex qui a été traité de manière on ne peut plus partiale. Certains proches du régime ont bénéficié de protection, en dépit de lourdes charges qui pèsent sur eux, alors que d’autres ont été tout simplement envoyés en prison.
La députée de Tawassoul était intransigeante à l’égard du gouvernement. Elle a indiqué que le citoyen, qui paie le prix d’une injustice notoire croupit sous le poids de la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires, du chômage, du prix exorbitants des pièces d’état civil, au moment où le gouvernement ne fournit aucun service au contribuable.
Réponse du berger à la bergère
Dans son intervention, le vice président de l’Assemblée nationale, M, Khalil Ould Tiyib n’a pas ménagé l’opposition et l’a même qualifiée de « désespérée vomie par le peuple ». Il a ajouté que l’objectivité et la crédibilité font toujours défaut à notre opposition à chaque fois qu’elle se hasarde à analyser une situation donnée, et qu’elle masque toujours ses échecs répétés par des critiques acerbes du gouvernement et de son action.
Les réponses du premier ministre aux intervention et interrogations des locataires de la chambre basse du Parlement ont embrassé plusieurs thèmes.
Au sujet du projet de loi très controversé sur le genre et la conformité des lois présentées par le gouvernement avec les préceptes de la religion. Les inquiétudes des citoyens, dans ce cas de figure, sont inopportunes et inappropriées, a dit le premier ministre qui a rappelé que des lois proposées par des partenaires étrangers n’ont même été discutées, en particulier celles relatives à l’héritage et au pacte social, car elles ont été en contradiction avec l’Islam