Rentrée du gouvernement: les priorités

lun, 09/01/2017 - 01:02

En regagnant Nouakchott ce dimanche 08 janvier, le Président de la République met fin à des vacances de près de trois semaines passées dans la région du Tiris Zemmour, au nord de la Mauritanie. Son retour est considéré comme la vraie rentrée du gouvernement et la reprise des activités de celui ci.

Les supputations profèrent. Les analyses et prospections fusent aussi quant aux actions à entreprendre en priorité par le gouvernement qui ne s’était pas réuni depuis près d’un mois.

Plusieurs observateurs considèrent que la priorité pour le Président de la République, serait de convoquer une session extraordinaire du Parlement  qui sera consacrée à plusieurs amendements de la constitution, notamment ceux relatifs à la suppression de la chambre haute du Parlement (le sénat) et son remplacement par des conseils régionaux. Cette mesure, faudra t il le rappeler, a été annoncée au cours de la dernière visite du Chef de l’Etat à Néma et approuvée par les participants au dialogue national qui avait regroupé la majorité et certains partis de l’opposition.

Un congrès parlementaire réunira députés et sénateurs pour faire passer ces amendements qui porteront aussi sur une probables modification du drapeau et de l’hymne nationaux. Il serait choisi au référendum initialement prévu, et qui s’est avéré par la suite être très onéreux et pas si sûr, eu égard à l’impopularité des propositions relatives aux deux derniers points.

Compte tenu de l’intérêt qu’il a toujours manifesté à l’égard des secteurs sociaux, le Chef de l’Etat pourrait effectuer des visites dans certaines structures sanitaires et éducatives dans l’une des trois wilayas de Nouakchott.

Certains parlent aussi d’un éventuel remaniement partiel du gouvernement qui aurait pour but d’insuffler un nouveau sang à la structure gouvernementale, considérée comme inerte et pas si homogène qu’elle n’y parait.

Au plan international, le Président de la République prendra vraisemblablement part au sommet Afrique-France qui se tiendra les 13 et 14 janvier courant dans la capitale malienne, Bamako en présence de 34 chefs d’Etats. On parle aussi d’un éventuel voyage du Président en Gambie. Dans ce pays ami où la situation est incertaine une médiation du président Aziz est de plus en plus évoquée, notamment depuis que la CEDEAO a commencé à privilégier un transfert pacifique du pouvoir en Gambie.

Le président de la République ne manquerait pas de prendre part à la fin du mois de janvier au prochain sommet de l’Union Africaine qui pourrait être celui du retour du Maroc au giron africain, surtout que la position de la Mauritanie par rapport à cette question a connu une évolution notoire depuis le réchauffement des relations entre Rabat et Nouakchott.