Dans le point de presse hebdomadaire de la Défense française, le porte-parole des armées françaises, le colonel Patrik Steiger a indiqué que son armée a tué ou capturé près de 150 "terroristes" au Sahel et saisi plus de six tonnes de munitions et explosifs en 2016.
Le porte-parole des armées françaises a ajouté que la force Barkhane a mis hors de combat ou remis aux autorités locales près de 150 terroristes et saisi plus de six tonnes de munitions, explosifs et produits divers. Le colonel Patrik Steiger a ajouté que cette même force Barkhane a effectué au total 125 opérations en 2016 sur les cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) dans lesquels elle opère, seule ou en partenariat avec des forces locales.
Ces déclarations, politiquement incorrectes et militairement non vérifiées, n’ont pas plu à l’Etat major des armées mauritanien qui, par la voix de sa Direction de la communication et des relations publiques, a catégoriquement nié toute intervention de l’armée française sur le territoire national depuis très longtemps, encore moins en 2016.
Le communiqué de l’Etat major des armées précise que les forces de défense et de sécurité mauritaniennes remplissent avec professionnalisme les missions qui leur sont assignées sur l’ensemble du territoire national conformément à la stratégie sécuritaire adoptée par le pays. Il ajoute que dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le crime organisé, la Mauritanie entretient d’excellentes relations de partenariat avec l’ensemble des pays frères et amis notamment les pays du G5 Sahel, les Etats-Unis et la France.
Cette probable intervention de l’armée française sur le sol mauritanien, qui fait polémique au niveau des portes paroles des armées dans les deux pays, pourrait être discutée par les deux présidents mauritanien et français en marge du 27ème sommet Afrique France qui s’ouvre ce samedi 14 janvier dans la capitale malienne, Bamako.