En Gambie, les choses se précipitent et le sort du président Yaya Djammeh, battu aux élections présidentielles du 1er décembre dernier, est quasi scellé. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a indiqué ce vendredi 13 janvier qu’il ne reconnaîtrait plus Yahya Jammeh comme président de la Gambie à partir du 19 janvier.
Cette décision a été prise vendredi à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité et de paix de l’UA consacrée à la situation postélectorale de ce petit pays de l’Afrique de l’ouest.
Une délégation de la Cedeao était attendue ce vendredi à Banjul pour tenter, une nouvelle fois, de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. Plusieurs destinations sont même évoquées pour un éventuel asile du président sortant. Mais Adama Barrow, vainqueur de la présidentielle gambienne, a estimé, lui, qu’il était préférable que son rival reste dans le pays.
Des dirigeants ouest-africains tentaient de nouveau vendredi à Banjul de convaincre le président gambien Yahya Jammeh de céder le pouvoir le 19 janvier à son successeur élu Adama Barrow, pour mettre fin à la crise qui a provoqué l'exode de milliers de Gambiens.
Le chef de l'Etat nigérian Muhammadu Buhari, qui conduisait la mission avec son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), a quitté le pays dans l'après-midi pour se rendre au sommet Afrique-France à Bamako.
"Le but de la visite est de rencontrer le président Jammeh, afin que tout le monde puisse s'entendre sur une feuille de route. Nous sommes plutôt optimistes que cette fois, les discussions n'échoueront pas", a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama