Dans la capitale gambienne, le président de la République, qui s’y était rendu pour une médiation dite de dernière chance a déclaré à la fin de son entretien de quelques heures avec le président sortant, qu’il est devenu moins pessimiste qu’auparavant. Autrement dit, Yaya Djammeh campe sur ses positions et persiste dans son refus de quitter le pouvoir, empêchant du coup l’investiture de celui que les gambiens avaient choisi le 1er décembre dernier pour lui succéder.
A Dakar, Mohamed Ould Abdel Aziz a eu un entretien avec le président sénégalais Macky Sall, mais rien n’a filtré de cet entretien qui a été par la suite élargi au président nouvellement élu de la Gambie, Adama Barrow.
Même si elle n’était pas parvenu à convaincre Yaya Djammeh de céder le pouvoir à son successeur et assurer ainsi une transition pacifique en Gambie, la médiation mauritanienne aura tout de même évité ou du moins différé, une intervention militaire des troupes de la CEDEAO.
Des sources non officielles indiquent que Ould Abdel Aziz, qui privilégie la solution diplomatique, aurait convenu avec le président sénégalais de surseoir à toute intervention militaire sur le sol gambien jusqu’à la tenue du prochain sommet de l’UA, prévue à la fin de janvier.