Comme le président sortant Yahya Jammeh refuse de céder sa place, l’investiture du président élu a lieu en exil. Des troupes africaines se préparent à une intervention en Gambie.
La date est respectée, le 19 janvier, pour l’investiture du nouveau président gambien Adama Barrow, vainqueur de la présidentielle du 1er décembre 2016. Mais le lieu est insolite. Comme le président sortant Yahya Jammeh a refusé de céderle pouvoir, la cérémonie se tient bien en territoire gambien, mais à l’ambassade de Gambie à Dakar, où s’est réfugié le président élu depuis quelques jours.
Cette situation pourrait ne pas durer : le Sénégal a massé des troupes à la frontière gambienne et a reçu des hommes en renfort du Nigeria et du Ghana. Les trois pays, appuyés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se disent prêts à intervenir pour chasser Yahya Jammeh de son palais présidentiel, la State House.
« J’aime mes hommes »
Du côté de Banjul, la capitale gambienne, la résistance pourrait ne pas être très importante. L’armée nationale n’est forte que de 900 soldats et son commandant en chef, le général Ousman Badjie, a déclaré mercredi soir tard que ses hommes ne se battraient pas si les troupes africaines intervenaient dans son pays. « Nous n’allons pas nous impliquer militairement. Ceci est une dispute politique, a-t-il dit à des représentants étrangers, je ne vais pas impliquer mes soldats dans un combat stupide.