(RFI) Le Mali, le Niger et le Burkina sont trois pays régulièrement frappés par le terrorisme jihadiste. Trois pays qui partagent également une région commune : le Liptako-Gourma, région historique qui s'étend aujourd'hui aux frontières respectives de ces trois pays. L'Autorité du Liptako-Gourma, qui rassemble ces trois Etats, s'est réunie à Niamey. Cette organisation s'occupe généralement de questions de développement. Elle s'occupe aussi, à présent de sécurité : Bamako, Niamey et Ouagadougou annoncent la création d'une force militaire commune pour sécuriser la région.
Cette nouvelle force militaire est une initiative de l'Autorité du Liptako-Gourma, spécifique donc au Mali, au Burkina et au Niger, et parallèle aux actions du G5 Sahel, qui rassemble déjà ces trois pays - ainsi que la Mauritanie et le Tchad -, et qui prévoit déjà des patrouilles transfrontalières communes.
Cette force sera-t-elle mobilisée en continu ou mènera-t-elle des actions ponctuelles ? Combien d'hommes seront mobilisés, et à quelle échéance ? Aucun détail pour le moment.
Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, parle d'une « mutualisation des moyens » pour « mieux sécuriser » les frontières, et d'une mise en place « progressive ». Le président nigérien Mahamadou Issoufou explique, quant à lui, que modèle sera pris sur la force multinationale créée pour lutter contre Boko Haram.
Il faut dire que la zone concernée, à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina, est le théâtre d'attaques de plus en plus fréquentes depuis quelques mois. Depuis, en fait, qu'une katiba ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) en a fait son terrain d'action privilégié, ajoutant ses attaques à celles des groupes liés à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).