En Afrique, les élections ont toujours posé problème : transparence du scrutin, impartialité des commissions d’organisation des élections, comptage des voix et autres proclamation des résultats. On a en mémoire encore l’élection présidentielle de décembre dernier en Gambie, et ce qui s’en est suivi.
Moins de deux mois après, l’Afrique réunie dans son ensemble en son 28ème sommet à Addis-Abeba a encore fait parler d’elle comme le continent où les élections sont très souvent entachées de fraude. Lors du vote pour le choix d’un des commissaires de la Commission de l’UA, le comité d’organisation a remarqué que le nombre de votants dépassait d’une voix celui des inscrits. Après vérification, il s’est avéré que « cette voix de trop » était exprimée par quelqu’un qui n’avait même pas le droit d’accéder à la salle où se déroule le scrutin à plus forte raison de faire basculer les résultats en faveur de tel ou tel candidat.
L’intéressé (e) n’était pas n’importe. Il ou elle défendait les couleurs de son pays qui l’avait présenté (e) pour la deuxième fois à un grand poste au sein de l’institution panafricaine. La personne en question, qui n’a aucune excuse car très rodé(e) aux rouages des sommets et colloques internationaux, et qui aurait voté en lieu et place d’un votant qui ne s’était même pas présenté a été tout simplement conduit (e) et interrogé(e) hors de la salle où se déroulait les élections.
Le ou la candidat(e) connu(e) pour être battant(e) aura ainsi compromis ses chances de réaliser un rêve qui lui tient beaucoup à cœur : une carrière à l’international.