Les relations de bon voisinage entre la Mauritanie et le Sénégal répondent à des données séculaires et permanentes. L’Histoire le prouve à travers de multiples liens historiques, humains, sociaux, culturels et économiques. La géographie vient, elle-aussi, au secours de l’Histoire, qui invite les deux pays, par leur situation de part et d’autre des deux rives du fleuve Sénégal, à faire de leur entente permanente une poutre maitresse de l’édification de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, ce joyau de la coopération sous régionale dans le continent africain au service de l’épanouissement de nos deux peuples dans la paix, la sécurité et le développement socio-économique.
Une volonté de l’Histoire et de la géographie, qu’un petit cénacle d’aigris mauritaniens, en mal de poids et de représentativité politiques dans leur propre pays, et aidés par un club de rêveurs sénégalais tout aussi marginalisés chez eux, ne ménagent aucun effort pour en freiner la dynamique par l’organisation périodique de manifestations politiques et médiatiques au Sénégal pour flétrir l’image de marque de la Mauritanie en évoquant des questions puériles et dénuées de tout fondement.
Une vile campagne qu’on a vu fleurir depuis quelque temps à Dakar et à laquelle ont participé avec fougue : le journaliste Tounkara sur la chaine de télévision 2stv , maitre Dioma N’Diaye, président de la ligue sénégalaise des droits de l’homme ; mais aussi Kémi Séba, le sulfureux franco-Béninois, avant d’être expulsé du Sénégal , maitre William Bourdon, l’avocat de Bouamatou, le délateur Nicolas Beau du journal Mondafrique , porte-parole de Bouamatou l’extrémiste mauritanien Birame Ould Dah, aujourd’hui complétement marginalisé au sein de son propre groupe politiaque.
Une campagne qui a dépassé toutes les limites jusqu’à mettre en péril le bon voisinage qui est non seulement un principe sacro-saint des relations internationales, mais aussi un code de conduite qui renvoie à la considération mutuelle entre les pays voisins, à la réciprocité et à l’attente confiante . Un code qui interdit à un pays de servir d’arrière base et de rampe de lancement de manifestations politiques et médiatiques dont le seul objectif est de ternir l’image de marque de son voisin ; actes toujours source d’incompréhension, d’adversité, d’inimité, hautement préjudiciables pour les relations de coopération entre les pays voisins.
D’autant plus que nos deux pays frères, la Mauritanie et le Sénégal, ont tiré toutes les leçons de la parenthèse tumultueuse regrettable qui a profondément affecté leurs relations bilatérales à la fin des années 80.
C’est dire donc que l’interdiction des autorités sénégalaises de la manifestation médiatico-politique que devait organiser ce groupe s’inscrit parfaitement bien dans le sens de la préservation des relations de bon voisinage entre nos deux pays frères.
Des relations régies par un code de bonne conduite universellement reconnu comme une affaire collective où chaque pays et chaque peuple doivent contribuer, chacun de son coté, à le respecter scrupuleusement et à le préserver jalousement comme la prunelle des yeux.
Docteur Abdallahi Ould Nem