L’Assemblée nationale a adopté mercredi au cours d’une plénière tenue sous la présidence du député Mohamed Ould Boilil, son président le projet de loi portant définition de l’hymne national de la République islamique de Mauritanie.
Le ministre de la culture et de l’artisanat porte parle du gouvernement, Dr. Mohamed Lemine Ould Cheikh, a dans son exposé, passé en revue les significations du contenu de l’hymne national indiquant que celui-ci est considéré comme l’un des symboles les plus importants de la souveraineté nationale par lequel sont vantées les valeurs du peuple, son identité, sa résistance historique, ses valeurs de société dans le but de rassembler les citoyens autour des mêmes idéaux suprêmes et les inciter à les préserver et à les défendre.
Le ministre a, par la suite, affirmé que notre pays n’a jamais adopté officiellement un hymne national depuis son indépendance et que toutes les tentatives menées, par le passé, pour combler ce vide se sont, toutes, soldées par un échec.
Le porte- parole du gouvernement a fait part aux députés des tenants et aboutissants de la méthodologie suivie par la commission chargée de concevoir l’hymne national et des efforts qu’elle a fournis en vue de mettre en place le projet actuel qui répond à tous les critères requis pour un hymne digne de ce nom. Il a affirmé que l’hymne en question a bénéficié de l’aval de plusieurs poètes émérites en dehors de la commission.
Et d’ajouter que le présent projet de loi vient en application du dernier alinéa de l’article 8 de la Constitution du 20 Juillet 1991, révisé en 2006 en 2012 et en 2017 qui stipule : (l’hymne et le sceau de l’Etat sont définis par une loi).
Il s’inscrit dans le cadre de la renaissance globale que le pays connaît dans les domaines de la santé, de l’enseignement, de l’hydraulique, de l’électricité, des routes, des interventions sociales en faveur des franges vulnérables, de promotion des droits de l’Homme et de renforcement des fondements de l’Etat et des Institutions ; mais aussi des réformes constitutionnelles et juridiques fruits du dialogue national inclusif en vue de renforcer l’Etat de Droit et de consolider les fondements de la souveraineté nationale.
Pour leur part, les députés ont, dans leurs interventions, relevé que l’hymne comporte de hautes significations et des valeurs suprêmes qui en font un hymne tout à fait acceptable, contrairement à ce d’aucuns ont avancé, notant qu’il porte en plus une charge significative d’enthousiasme, aiguise l’esprit et unifie les sentiments.
Certains ont souligné certaines lacunes de l'hymne qui ne semble pas stimuler l’unité nationale et qui présente en outre des difficultés quant à sa compréhension le rendant hors de portée de tous, considérant qu'il aurait mieux valu mener une compétition entre les poètes pour choisir un texte digne de devenir l'hymne national du pays du million de poètes.
(AMI)