Mauritanie qui s'achemine vers l'exploitation du champ gazier Grande Tortue/Ahmeyin,en partage avec le Sénégal, a pris l’option d’aller vers le mix-énergétique pour une électrification universelle, a indiqué son ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Abdessalem Ould Mohamed Saleh. "La Mauritanie attend beaucoup de la future exploitation gazière du champ Grande Tortue/Ahmeyim situé à sa frontière maritime avec le Sénégal’’, a fait part le ministre mauritanien dans un entretien paru lundi dans le quotidien Le Soleil. Rapportant les propos de l’officiel mauritanien dans sa page dite "Spécial Mauritanie", Le Soleil souligne que "le pays compte sur les retombées de ces ressources naturelles pour améliorer l’accès à l’électricité, renforcer son budget et développer son tissu industriel et, par ricochet, créer des emplois et de la valeur ajoutée". "Nous souhaitons que le gaz dont les premiers volumes de gaz sont attendus pour 2023 ouvre une nouvelle ère pour le développement de l’énergie en Mauritanie. Nous voyons dans le gaz une opportunité énorme pour développer l’accès à l’électricité à bas coût", a déclaré Abdessalem Ould Mohamed Saleh. La Mauritanie, comme le Sénégal scrute avec beaucoup d’espoir l’horizon 2023, date prévue pour la mise sur le marché de la première production de gaz naturel liquéfié qui sortira du champ gazier que les deux pays ont en partage à leurs frontières maritimes communes. Ce gaz découvert par l’opérateur Kosmos met la Mauritanie devant "un potentiel de mix-énergétique qui peut permettre à notre pays de baisser considérablement la facture d’électricité, et nous pensons que ce sera une première étape pour l’industrialisation du pays parce que sans énergie à bas coût, il n’y a pas de développement soutenable de l’industrie…", a dit le ministre mauritanien. Le Sénégal et la Mauritanie ont cosigné début 2020 le contrat de vente et d’achat du gaz avec l’adjudicataire British Petroleum Gas Marketing. Abdessalem Ould Mohamed Saleh souligne que son pays a également des attentes financières. Selon lui, "la Mauritanie, qui a un niveau d’endettement élevé, mise sur les retombées financières du gaz pour renforcer ses ressources budgétaires". "Développer une industrie gazière et pétrolière et faire en sorte que la Mauritanie bénéficie et tire profit de l’ensemble de la chaîne de valeurs gazière et pétrolière, est une priorité", a conclu le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie.
Source : Aps via Alpha SIDIBE